jeudi 25 février 2016

Fantômas (1964) - Scream (1996)

Les personnages masqués ont toujours été intriguant au cinéma et sources de nombreux scénarios. Je passerai sur les nombreux super-héros dont on nous abreuve depuis quelques années, mais il y a des plus anciens comme Belphégor (adapté à la télévision en 1965 ou au cinéma en 1927, 1966 et 2000) ou l’homme au masque de fer (adapté aussi de nombreuses fois), voire même peut-être Dark Vador. Mais ce serait oublier un peu vite les protagonistes de nos deux films de cette cassette 123.





Aidé par le journaliste Fandor, le commissaire Juve décide de mettre fin aux activités criminelles de Fantômas. Mais, empruntant le visage de Fandor, le malfaiteur commet divers méfaits. Au terme d’une poursuite échevelée, malgré l’aide d’Hélène, la photographe, Juve et Fandor verront Fantômas s’échapper…


Ce film de 1964 est réalisé par André Hunebelle, celui qui est considéré comme celui qui tira Louis de Funès de l'anonymat en lui donnant le rôle principal dans le film Taxi, roulotte et corrida (1958). Il est encore aujourd'hui l'un des réalisateurs français ayant connu le plus de succès. Le scénario est de Jean Halain (son fils) et de Pierre Foucaud, d'après les personnages du roman éponyme de Marcel Allain et Pierre Souvestre créé en 1910-1911. Interrompue par la mort de Pierre Souvestre et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la série est reprise par le seul Marcel Allain après-guerre.
Coté distribution, de grands acteurs : Jean Marais, Mylène Demongeot, Jacques Dynam, Robert Dalban et Louis de Funès. Il semblerait qu'André Hunebelle avait d'abord choisi de reconstituer le duo Bourvil/Marais qu'il avait déjà dirigé dans Le Capitan (1960) et Le Bossu (1959), avant que Louis de Funès n'obtienne le rôle sur la recommandation d'Alain Poiré.
Fantômas a déjà fait l'objet d'adaptations cinématographiques avant la présente adaptation comique très libre : sept films en noir et blanc et muets et trois films en noir et blanc et parlant. Il y a aussi eu en 1979, quatre épisodes de Fantômas produits pour la télévision par Antenne 2 (France) et Hamster Films (Allemagne).
Trois films ont donc été réalisés par André Hunebelle et un quatrième script, Fantômas à Moscou (dans lequel Fandor apprend qu'il est le véritable fils de Fantômas) était dans les tiroirs. Mais Jean Marais et Louis de Funès étant  devenus des superstars du box-office, ils auraient demandé des cachets exorbitants, et par conséquent, les producteurs décidèrent de ne pas donner suite comme Mylène Demongeot l'a déclaré à différentes reprises : « Le génie comique de Louis de Funès faisait de l'ombre à Jean Marais. De Funès ne pouvait pas faire autrement, Marais l'a mal pris. On le sent dans le troisième épisode. Après, la question des salaires a définitivement réglé le problème. ». Dommage. Mais on reverra peut être un jour Fantômas, si Thomas Langmann se décide à relancer le projet suspendu.


Le film est devenu un classique du genre et mis à part le fait qu’il ait un peu vieilli, rien n’est à jeter. Alors oui, ce Fantômas de Hunebelle (ainsi que le deuxième) subit l'influence des films de James Bond mais c’est à cause du phénomène cinématographique, sociologique et culturel majeur de l'époque dont 007 était à l’origine. Alors oui, ces films font vivre un Fantômas d'un genre nouveau, assez éloigné du génie du crime revendiqué par le surréalisme, jouant du personnage de Fantômas avec désinvolture, mais je n’ai rien connu de ce héros avant donc je ne peux pas juger.
Enfin, c’est le premier film de Rémy Julienne qui a été engagé par Gil Delamare (le coordinateur des effets spéciaux du film et cascadeur réputé à son époque) pour pouvoir réaliser des acrobaties à moto et doubler plusieurs motards ainsi que Jean Marais, lors de la grande poursuite finale. Ses nombreuses distinctions en moto-cross n’y sont pas pour rien…




Casey Becker, une belle adolescente, est seule dans la maison familiale. Elle s'apprête à regarder un film d'horreur, mais le téléphone sonne. Au bout du fil, un serial killer la malmène, et la force à jouer à un jeu terrible : si elle répond mal à ses questions portant sur les films d'horreur, celui-ci tuera son copain... Sidney Prescott sait qu'elle est l'une des victimes potentielles du tueur de Woodsboro. Celle-ci ne sait plus à qui faire confiance. Entre Billy, son petit ami, sa meilleure amie Tatum et son frère Dewey, ses copains de classe Stuart et Randy, la journaliste arriviste Gale Weathers et son caméraman Kenny qui traînent tout le temps dans les parages et son père toujours absent, qui se cache derrière le masque du tueur ?


Un autre film culte mais sorti 32 ans plus tard. D’après le un scénario de Kevin Williamson dont c’est le premier, le film réalisé par Wes Craven révolutionne le genre. Comme tout bon slasher, le film regroupe tout un tas de jeunes interprétés à l’écran entre autre par Neve Campbell, Skeet Ulrich, Courteney Cox, David Arquette et Drew Barrymore. A noter que le personnage tenu par David Arquette est censé avoir 25 ans dans le film ; l’acteur étant né en 1971, cela correspond. Détail amusant : il est plus jeune que les comédiens Skeet Ulrich, Matthew Lillard et Jamie Kennedy qui campent des lycéens !
Si cela vous intéresse, la page Wikipédia du film est très fournie ou vous y trouverez pléthore d’informations. Ce que je ne savais pas, c’est que le film est basé sur une partie du fait divers du massacre de la ville de Gainsville, ville universitaire dans laquelle Danny Rolling assassina plusieurs étudiants et qu’il devait originellement s'intituler « Scary Movie ». Ayant alors des problèmes pour payer ses factures, Kevin Williamson se retire et développe un long script de plusieurs pages puis deux autres séparés de 5 pages chacun dans le but de créer deux autres suites possibles. Un début prometteur.


Je me rappelle avoir vu le film au cinéma et j’avais particulièrement apprécié l’alternance effroi/humour. Bon, il y a beaucoup de morts bien sanglants mais on est prévenu en allant voir ce genre de film. Il a même fallu 200 litres de faux sang (soit 5 fois plus que pour le troisième et 3 fois plus que pour le second). Ce qui n’a pas empêché qu’à sa sortie, le film soit un véritable carton au box-office et devienne le plus gros succès du genre slasher de tous les temps sur le sol nord-américain, engrangeant plus de 173 millions de dollars au box-office mondial. Scream a en effet marqué un tournant dans le genre du slasher, et du film d'horreur en général. Malheureusement, au cours des années qui ont suivi sa sortie, plusieurs incidents inspirés du film se sont produits (et donc des morts).

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